mardi 26 février 2013

AOP à Tubes

Je vous présente aujourd'hui un billet qui plaira à tout ceux qui comme moi affectionnent la chaleureuse lueur des filaments de tungstène incandescent de ces vieux tubes électroniques. Il faut se rappeler que les amplificateurs opérationnels ont été développés au court de la seconde guerre mondiale, à l'époque de l'électronique à tubes pour la construction de calculateurs analogiques. Le terme lui-même d'amplificateur opérationnel ( Operational Amplifier ) fut introduit par John R. Ragazzini en 1947. Un amplificateur opérationnel à lampe électronique ressemblerait en principe au schémas suivant:


Le principe de fonctionnement du circuit ci-dessus est assez simple à comprendre car c'est le même circuit qu'avec une TECJ (transistor à effet de champs à jonction). Les deux triodes sont idéalement situées dans le même tube (triode double) ceci dans le but de limiter la dérive. Une forme améliorée et plus performante de notre ampli-op à tube pourrait être construite ainsi:


Les deux premières triodes (celles de gauche) constituent une paire différentielle, convertissant la différence de tension entre les entrées en un seul signal, amplifié qui est ensuite passé par un diviseur de tension (R2-R4) à la grille de la triode de gauche de la seconde paire. Cette triode amplifie et inverse le signal fourni par la paire différentielle. Puis le ce signal amplifié est appliqué à la seconde triode (complètement à droite) qui est montée en amplificateur non-inverseur augmentant encore d'avantage le gain. Les tubes (ampoules) au néon agisse à titre de régulateur de tension. Ils sont les équivalents 'tube' des diodes zener. Elle fournissent une tension de polarisation entre les deux triodes.


Ce circuit reste un circuit de base malgré qu'il fut utilisé commercialement dans les années 1950. Des circuits plus élaborés permettront de meilleurs performances. Par exemple, la stabilisation par hachage (chopper stabilization) inventé par Edwin A. Goldberg en 1949 améliore grandement la stabilité des amplificateurs à tube. Un amplificateur à stabilisation par hachage emplois un second amplificateur, haut gain, à couplage C.A. L'entrée du hacheur couplé en c.a. sur l'entrée inverseuse de l'amplis principale c.c. tandis qu'un commutateur bascule périodiquement l'entrée du hacheur sur la masse selon une fréquence de 60Hz à 400Hz. L'action de la commutation hache le signal c.c. en un signal c.a. qui est grandement amplifier (1000 fois et plus). La sortie du hacheur est redressé et filtré puis appliquer à la seconde entrée de l'amplificateur principal. Il en résulte que la dérive est réduite d'un ordre de grandeur comparable au gain du hacheur.
 
Avec une stabilisation par hachage un AOP peut avoir une tension de décalage stable à quelques µV près et sa dérive est assez lente pour qu'un ajustement manuel du zéro ne soit plus nécessaire. Il y a cependant des inconvénient à cette technique, rien n'est gratuit en ce monde. L'architecture d'un hacheur élémentaire comme celui décrit ci-dessus utilise la seconde entrée (l'entrée non-inverseuse) de l'AOP pour appliquer la tension c.c. de correction du signal. C'est pourquoi tout les anciens AOP de ce genre opéraient en mode inverseur uniquement. Avec le temps, des amélioration à l'architecture des amplificateurs à hacheur seront développé qui élimineront cette contrainte rendant disponible des AOPs de haute-précision dans tout les modes.
 
L'auteur n'assume AUCUNE responsabilité concernant les conséquences pouvant découler de l'usage des circuits ou de toute erreur de conception. Ses informations sont fournis tel quel sans aucune garantie.

©2013

mercredi 3 octobre 2012

Comparateur à fenêtre

Le comparateur à fenêtre est compte parmi les circuits les plus versatiles et utiles. Son principe est fort simple, tant que la tension d'entrée Ve est comprise entre VRef (bas) et VRef (haut) la tension de sortie est au niveau bas. Si la tension d'entrée se trouve en de ça de VRef (bas) ou au dessus de VRef (haut) alors la tension de sortie Vs sera au niveau haut.


Le graphique ci-dessous illustre clairement le fonctionnement d'un comparateur à fenêtre.


L'auteur n'assume AUCUNE responsabilité concernant les conséquences pouvant découler de l'usage des circuits ou de toute erreur de conception. Ses informations sont fournis tel quel sans aucune garantie.

©2012

Comparateurs

Un comparateur est un circuit analogique qui compare deux source de tension entre elle. L'une de ces tension est appelé tension de référence (VRef) l'autre tension d'entrée (Ve). Lorsque la tension Ve passe au dessous ou au dessus de VRef la tension présente à la sortie du circuit (Vs) bascule. Il existe deux types de comparateur soit, le comparateur non-inverseur et le comparateur inverseur.

Le schéma ci-plus bas, illustre un comparateur non-inverseur, dans ce type de comparateur la tension de référence est appliquée sur l'entrée négative ou inverseuse de l'AOP.


Le graphique ci-dessous illustre le fonctionnement d'un comparateur non-inverseur.

Le schéma suivant, présente un comparateur inverseur, dans ce type de comparateur la tension de référence est appliquée sur l'entrée positive ou non-inverseuse de l'AOP.


Le graphique ci-dessous illustre le fonctionnement d'un comparateur inverseur.


Certains AOP, comme le 339, sont spécifiquement conçus pour agir à titre de comparateur. Néanmoins, en raison de leur gain en boucle ouverte très élevé, n'importe quel AOP monté en sans boucle de rétroaction (i.e. boucle ouverte) peut servir de comparateur.

L'auteur n'assume AUCUNE responsabilité concernant les conséquences pouvant découler de l'usage des circuits ou de toute erreur de conception. Ses informations sont fournis tel quel sans aucune garantie.

©2012

LM11 Spécifications



Le LM11 est un AOP de précision combinant les meilleurs caractéristiques des autres amplificateurs tant bipolaires qu'à TEC (transistor à effet de champs). Comparé aux TECs il offre une tension de décalage moindre ainsi qu'une meilleurs stabilité à long terme. Le bruit base fréquence est aussi légèrement moins élevé. Par contre, il est moins rapide que les modèles à TEC.


Le LM11 a une compensation interne, mais un mécanisme de compensation externe (broche 5 «Comp.») peut être ajouté pour améliorer sa stabilité en fréquence et tout spécialement avec des charges capacitives. Les broches 1 et 5 (Balance) permettent de corriger la tension de décalage, un potentiomètre placé entre ces broches permet d'effectuer cette ajustement.

En raison de sa sensibilité de l'ordre des pico-ampères une attention particulière doit être porter à isoler les entrées de tout courant de fuite. Car ce courant causera une importante dégradation de la performance. Il importe donc d'utiliser des matériaux très isolants et d'assurer la propreté poussée du circuit. En milieu humide ou frais un vernis isolant peut servir de barrière contre l'humidité.

Les effets des fuites internes du circuit imprimé peuvent être minimisés en entourant les entrées d'une anneau de garde portée à une tension proche de celle des entrées.

Tolérances maximales
Tension d'alimentation :±20V
Dissipation de puissance :500mW
Différentiel de tension d'entrée :±30V
Tension d'entrée :±15V
Duré de court-circuit en sortie 2 :Indéfini
Température d'opération :-55°C à 125°C

Caractéristiques 3
Tension de décalage d'entrée:0,1 à 0,6mV
Résistance d'entrée:100GΩ
Gain en tension :50 à 100V/mV
CMRR :96 à 130db
Bande passante :0,5 à 1,5MHz
Vitesse de balayage :.5V/µs
Courant d'alimentation :0,3 à 0,8mA
Consommation de puissance :50 à 85mW
1 La tension d'entrée NE DOIT PAS excéder la tension d'alimentation.
2 Les valeurs de ce tableau son les valeurs typique ou minimum à typique.
3 Les valeurs de ce tableau son les valeurs typique ou minimum à typique.


L'auteur n'assume AUCUNE responsabilité concernant les conséquences pouvant découler de l'usage des circuits ou de toute erreur de conception. Ces informations sont fournies tel quel sans aucune garantie.

©2010

339 Spécifications



Le 339 consiste en quattre comparateurs indépendants conçus pour opérer sur une source de tension à polarité unique et sur un large éventail de tension.
















Tolérances maximales
Tension d'alimentation:+36V ±18V
Dissipation de puissance:570mW
Différentiel de tension d'entrée:36V
Tension d'entrée1:-0,3 à +36V
Duré de court-circuit en sortie 1:Indéfini
Température d'opération0°C à 70°C

Caractéristiques 2
Tension de décalage d'entrée:±3 à ±20mV
Résistance d'entrée:0,3 à 2MΩ
Gain en tension :2000 à 30000
Courant d'alimentation :0,8 à 2,0mA
Courant de sortie :6 à 16mA
1 Il n'y a pas de problème à court-circuiter la sortie avec la masse mais un court-circuit avec V+ est à procrire car il provoquerait la surchauffe de la puce et potentiellement sa perte.
2 Les valeurs de ce tableau son les valeurs minimum à typique sous les conditions Vcc = 5V,  TA = 25°C.

LL'auteur n'assume AUCUNE responsabilité concernant les conséquences pouvant découler de l'usage des circuits ou de toute erreur de conception ou d'informations inexactes. Ces informations sont fournies tel quel sans aucune garantie.

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mercredi 2 février 2011

Contrôleur de procédé PID

Pour réaliser un contrôleur de procédé PID (proprotionel-intégral-dérivatif) simple, totalement analogique, à la bonne vieille façon. Il vous suffit de 5 amplis opérationnel (AOP) comme ce bon vieux 741 pour construire un contrôleur de base. Ceci n'est sans doute pas la seule façon de procéder mais elle à l'avantage de découper le circuit en unité fonctionnelle (une approche composant) qui facilite l'entretiens du contrôleur.

Évidemment la précision du système dépendra de la qualité des composants utilisé, des résistances et des potentiomètres de précisions fournirons un contrôle plus fin et précis que des résistance à 200% d'incertitude 'made in china'...

La première unité fonctionnelle est celle qui s'occupe du gain proportionnel. Il s'agit d'un simple amplificateur don le gain est ajustable par R2 (schémas 1). Le gain peut être calculé par l'équation suivante: G= -( R2 / R1).

R3 = R1*R2 / (R1 + R2)


La seconde unité fonctionnelle est celle qui s'occupe du dérivatif. Elle intègre un condensateur C qui avec le potentiomètre R2 servira à déterminer le temps du dérivatif. La période T peut être calculée par l'équation suivante: T = CR2 où,

R1 = R2/10
R2 = T / C ou C = T / R2




La troisième unité fonctionnelle s'occupe de la portion intégrale du contrôleur. Elle intègre comme l'unité dérivative un condensateur C qui avec le potentiomètre R2 servira à établir le temps d'intégration. La période peut être calculé par l'équation T = CR2 où

R1 = 10*R2
R2 = T/C ou C = T/R2
R3 = R1*R2 / (R1 + R2)



La quatrième unité fonctionnelle est un sommateur qui additionne la valeur de chacune des trois unité fonctionnelle, proportionnelle, intégrale, dérivative et au besoin une valeur constante de décalage (offset) via l'entrée Vdec. C'est un simple amplificateur sommateur. Les résistances sont toutes de même valeur sauf celle relier à l'entrée + de l'amplificateur opérationnel. Cette dernière est 1/10 de la valeur des autres.

Vsortie = -( Ve1+Ve2+Ve3 [+Vdec ] )


La cinquième unité fonctionnelle est pour sa part charger de 'calculer' la différence entre la mesure et la consigne. Il s'agit en fait d'un amplificateur de différence avec un gain unitaire (égal à 1).

Vsortie = Ve1-Ve2


Le schémas complet de toute les unités fonctionnelles réunis est illustré ci plus bas. Les valeurs données sont celles utilisées avec des 741 dans mon implantation.



/!\ Attention, les tensions d'entrée ne doivent en aucun cas dépasser (en positif ou négatif) celle de l'alimentation des amplis-op. Pour se prémunir contre ce problème, une amélioration simple consistant à installer un limiteur de tension sur les entrées peut aisément être réalisé.

Il s'agit là d'un contrôleur de base, il est possible de lui ajouter des raffinements. Par exemple un filtre passe-bas pour éliminer les variations rapides de la mesure. Ou encore pour éviter des changement brusque de la sortie pour ne pas endommager l'équipement contrôlé par des changement trop rapide. Il est aussi possible d'ajouter des potentiomètres pour calibrer les amplificateur opérationnel. Etc.

L'auteur n'assume AUCUNE responsabilité consernant les conséquences pouvant découler de l'usage des circuits ou de toute erreur de conception. Ces informations sont fournies tel quel sans aucune garantie.

(c)2010

dimanche 28 novembre 2010

La bascule de Schmitt

La bascule de Schmitt,inventé en 1934 par l'ingénieur américain Otto Schmitt, est un dispositif dont la sortie bascule d'un état à un autre à des seuils de tension différent pour l'un et l'autre des états. On nomme ce phénomène un hystérésis. La bascule passe à l'état haut quand la tension d'entrée est à un certain niveau et bascule à un état bas quand celle-ci se trouve à un autre niveau. Toute tension d'entrée entre les deux laisse la sortie inchangée. Elle se construit au moyen d'un AOP en comparateur. Et s'avère d'une grande utilité pour éliminer le bruit présent dans un signal numérique.


Le diviseur de tension formée par les résistance R1 et R2 fourni un réaction de tension positive sur l'entrée non-inverseuse de l'amplificateur. si la tension de sortie de l'amplificateur est saturée positivement une tension positive est réinjectée dans l'entrée non inverseuse ce qui assure le maintient de la sortie dans un état de saturation positive (état haut). Si au contraire la tension de sortie de l'amplificateur est saturée négativement une tension négative est réinjecté dans l'entrée non-inverseuse ce qui assure le maintient de la sortie dans un état de saturation négative (état bas).

Le taux de réaction peut être calculé au moyen de l'équation suivante,

B = R2 / (R1+ R2)

La tension de polarisation appliquée à l'entrée non-inverseuse de l'AOP peut être obtenu par la formule suivante,

Vpol = BVsat

où B est le taux de réaction et Vsat la tension de saturation (positive à l'état haut et négative à l'état bas). Les deux tension de polarisations, celle calculée avec le Vsat de la sortie haute Vpol+ et celle calculée avec le Vsat la sortie basse Vpol-, correspondent au seuil de basculement.

Ces points de basculement interviennent quand la tension d'entrée Ve est suffisament grande (en positif ou négatif) pour annuler l'effet de la rétroaction. Quand la tension de sortie est saturée positivement la tension Ve doit être supérieure à la tension de polarisation Vpol+. Et quand la sortie est saturée par une tension négative Ve doit alors être une tension négative inférieur à Vpol-.




Le condensateur C1 en parallèle avec R1 est un condensateur dit accélérateur qui annule l'effet de retard engendré par le condensateur parasite Cp apparaissant entre les borne de R2. Cette capacité parasite Cp induit un retard car elle doit être chargée/déchargée avant que la tension de polarisation ne puisse changer.

Pour neutraliser les effets de cette capacité parasites, il faut que la cellule de retard formée par Cp et R2 soit contrebalancée par la cellule accélératrice formée par C1 et R2. Ce qui s'exprime dans l'équation suivante,

C1R1 >= CpR2

Par conséquent on peut obtenir la valeur de C1 au moyen de la formule ci-dessous,

C1 = Cp(R2/R1)

où C1 est la capacité d'accélération, Cp la capacité parasite, R1 la résistance de réaction et R2 la résistance entre l'entrée non-inverseuse et la masse.

L'usage d'un condensateur accélérateur n'est pas obligatoire, il n'est nécessaire que si ce retard induit par Cp devient un problème.

Voici un exemple de bascule de Schmitt muni d'un condensateur accélérateur,


L'auteur n'assume AUCUNE responsabilité concernant les conséquences pouvant découler de l'usage des circuits ou de toute erreur de conception. Ces informations sont fournies tel quel sans aucune garantie.

©2010